La confrérie de la galette à suc’ et du gâteau mollet a vu le jour en mars 2007 à Neufmanil. Elle s’attache à promouvoir ces deux spécialités pâtissières ardennaises en participant à de nombreuses manifestations liées à la gastronomie mais aussi en allant à la rencontre des écoliers et des résidents des maisons de retraite.
Tous les deux ans, la confrérie organise une fête, à Neufmanil, qui met à l’honneur ces deux fleurons du patrimoine gastronomique ardennais.
De forme ronde, à la surface légèrement dorée et croustillante, la galette à suc’ est une recette à base de pâte levée. Les enfants (mais aussi les grands) raffolent des « glauyes », ces petits agglomérats de sucre et de beurre fondu qui parsèment sa surface. Simple à réaliser, elle est servie souvent tiède, sur une volette, avec le café.
Le gâteau mollet, proche du gâteau battu picard, est toujours cuit dans son traditionnel moule en terre vernissée et est aussi un délicieux compagnon du café.
Pour deux grandes galettes (recette de M. Jean Dandin, ancien boulanger à Bogny-sur-Meuse)
Ingrédients
500 g de farine
10 g de sel
45 g + 80 à 100 g de sucre fin
160 g de beurre ramolli mais pas fondu
3 œufs moyens
125 g d’eau à 30-35°
1 cube de levure de boulanger
1 œuf pour dorer au pinceau
Préparation de la recette
Dans un saladier, mettre la farine et faire une fontaine ; joindre le sel, le sucre et la levure émiettée.
Verser l’eau et casser les trois œufs ; ajouter 160 g de beurre pétri et travailler la pâte jusqu’à ce qu’elle ne colle plus aux mains.
Laisser reposer la pâte 30 à 45 minutes.
Resserrer la pâte et laisser de nouveau lever 30 à 45 minutes.
Diviser la pâte en deux, faire deux boules que vous déposez sur une plaque graissée (environ 25 cm de diamètre pour chaque galette).
Faire chauffer le four à 210°.
Au pinceau et délicatement, dorer toute la surface avec un œuf bien battu ; découper quelques noisettes de beurre et parsemer de sucre fin (80 à 100 g) selon les goûts.
Enfourner en surveillant le temps de cuisson, qui ne doit pas dépasser 12 à 13 minutes.
Le conseil de Pierre Dupont, ancien boulanger à Charleville-Mézières
« Le secret d’une bonne galette à suc’, c’est d’abord de bonnes matières premières. Du vrai beurre, pas de l’ersatz. Et puis il faut une pâte qui fermente parce que c’est ça qui donne le goût. Moi je fais ma pâte la veille, je la mets au frigo et le lendemain, je la travaille. Ensuite, il suffit de la cuire à 170 degrés. Mais il ne faut pas la laisser trop longtemps au four, sinon elle se déssèche ».
Recette de M. Jean-Rémi Tisseron, boulanger à Viel-Saint-Rémy vers 1890.
Ingrédients
250 gr de farine
3 gros œufs
125 gr de beurre
1 verre de lait tiède (environ 12 cl)
5 morceaux de sucre
Un demi-paquet de levure de boulanger (environ 10 gr)
Une pincée de sel
Préparation de la recette
Faire travailler les morceaux de sucre et la levure de boulanger dans un verre de lait tiède.
Mélanger la farine, le sel et les œufs. Bien battre.
Ajouter le beurre fondu refroidi.
Ajouter le mélange lait-levure-sucre
Bien battre longtemps, en soulevant (bulles ou rubans)
Faire lever dans le moule à gâteau mollet graissé (beurre + huile) dans un endroit tiède, à couvert.
Faire cuire dans un four chaud, thermostat 5-6, pendant 20 minutes environ et démouler refroidi sur une grille.
La chanson de la confrérie
(Paroles : Bernard Giraud ; musique : Christian Hahn)
Refrain
Amis de notre confrérie
Chantons ce qui nous réunit
La galette à suc’ et l’mollet
Sont la fierté des Ardennais
Galette à suc’ de mon enfance
Tu sentais bon, tu sentais bon
Galette à suc’ de l’insouciance
Dans la cuisinière à charbon
Refrain
Gâteau mollet du p’tit matin
Dans le bol de café fumant
Tu nous combles de ton parfum
Tu fais le bonheur des gourmands
Refrain
Galette à suc’ avec tes glauyes
Si fondantes qu’elles nous ravissent
Autour de toi il y a la moye
Quand arrive l’heure du service
Refrain
Gâteau mollet des jours de fête
Quand tu viens de sortir du four
Dans ta recette y’a tant d’amour
Qu’on en demande tous une rawouète
Refrain
Galette à suc’ de nos Ardennes
Continue de nous régaler
De la pâtiss’rie tu es reine
C’est pour ça qu’il nous faut chanter